Boo Radleys


Shed Seven
is shit




Depuis quelques années déjà, les BOO RADLEYS sont l’un des groupes les plus appréciés du public “indé”, aussi bien dans leur pays qu’en France. Leur dernier album, Wake up !, a contribué à les faire connaître du grand public. Les BOO RADLEYS réalisent ce fantasme caressé par beaucoup, celui de produire une musique à la fois classique et aventureuse, accessible et sans concessions. De plus, le groupe a beaucoup progressé sur scène ; leur concert au festival de Reading l’été dernier était vraiment enthousiasmant. En attendant leur prochain opus, nous avons posé quelques questions à Martin - le chevelu qui compose - et Sice - le chauve qui chante.




Attachez-vous beaucoup d’importance au fait de tourner dans des pays non anglo-saxons ?
Martin Carr : Nous n’y pensons pas vraiment. Ce qui est important, c’est de jouer pour les gens qui achètent les disques.

Qui voulez-vous réveiller ?
Martin (amusé) : C’était juste un bon titre pour l’album, il va bien avec les chansons. C’est court et les gens peuvent lui donner plusieurs sens.

Allez-vous définitivement abondonner le côté expérimental, “exotique”, parfois dub de votre musique que l’on trouvait dans Giant Steps ?
Martin : En fait, nous ne pensons pas vraiment qu’un morceau comme Lazarus soit reggae ou expérimental. Il nous est arrivé comme ca, c’est tout.
Sice : Mais il est probable que nous refassions un jour des morceaux de ce style.




Que répondez-vous aux gens (nombreux) qui vous reprochent de ne pouvoir être aussi bons sur scène que sur disques en raison de la foule d’arrangements spéciaux qu’ils comportent ?
Martin : Comme la plupart des groupes, nous voulons la meilleure des productions possibles, et nous ne pouvons pas reproduire le même son sur scène, c’est tout.

N’y a-t-il jamais de problèmes venant du fait que Martin écrive tous les textes, et que Sice les chante ?
Martin : Nous n’y avions même jamais pensé avant que des gens nous posent des questions à ce sujet. On fait comme ça depuis le début.
Sice : Ca ne pose vraiment aucun problème.





Quel album des BOO RADLEYS preférez-vous ?
Sice : le prochain.
Martin : Bonne réponse. Sur chaque album, nous avons essayé de faire des trucs différents, nouveaux. C’est donc forcément le prochain qui nous tient le plus à coeur aujourd’hui.

Est-il important pour vous de recevoir des Brit Awards ou des titres de “disque de l’année” ?
Martin : Quand ce sont les “kids” qui choisissent, c’est une bonne chose, pas quand ce sont les journalistes. Mais de toute façon, pour réussir, il faut d’abord que ce que tu fasses te plaise à toi-même, et que cela te suffise.





Pensez-vous qu’il y aie une réelle compétition entre tous ces groupes anglais qui émergent en ce moment ?
Martin : Oh oui, une véritable et sauvage compétition commerciale. On ne peut pas penser que des groupes comme ECHOBELLY ou SLEEPER qui marchent bien dans les charts soient sortis pour des raisons autres que financières. La pop anglaise se regarde le nombril et on en arrive à voir des groupes comme SHED SEVEN sortir un album ! Tout et n’importe quoi est signé en Angleterre en ce moment.




Quelques mots sur le prochain album ?
Martin : Il sera différent de Wake up, bien plus ce que tu appelles “expérimental”.
Sice : Ce sera principalement une réaction envers toute cette “Britpop”

Et quel pourrait en être le titre ?
Martin : “SHED SEVEN IS A SHIT” sera parfait.










Interview réalisée par : Frédéric Pépin et Fabien Cavanna

Pour en savoir plus : djouls.com